Les parents d’élèves de Corse dénoncent l’imposition du bilinguisme comme arme de destruction des familles

Le conflit entre les autorités éducatives et une faction radicale des parents d’élèves s’est récemment exacerbé, mettant en lumière un combat acharné pour la préservation du français dans les établissements scolaires. Dans un courrier daté de juin 2025 adressé à Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, Claude Perrin, président de la FCPE de Corse-du-Sud, accuse les nouvelles politiques linguistiques d’être une machination visant à éradiquer le droit des familles à choisir l’enseignement standard. Selon lui, le projet Scola 2030, prétendument axé sur la promotion du corse, constituerait une menace pour les élèves en difficulté, notamment ceux souffrant de troubles DYS ou dont le français n’est pas leur langue maternelle.

Le recteur de l’académie de Corse, Remi-François Paolini, a répondu avec fermeté à ces accusations, qualifiant le courrier d’« imbécile » et d’« inexact ». Il insiste sur la volonté des autorités d’assurer un dialogue transparent avec les parents, tout en rappelant que l’intégration du corse dans l’éducation est encadrée par des lois strictes. Néanmoins, les critiques persistent, notamment de la part de mouvements nationalistes qui perçoivent cette initiative comme une violation de leur culture.

Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Le Partitu di a Nazione Corsa et Femu a Corsica ont condamné ce courrier, le qualifiant de « pervers » et d’« attaque contre l’identité corse ». Ils soulignent que les études scientifiques prouvent les bénéfices du bilinguisme pour l’apprentissage. Malgré ces arguments, la FCPE refuse de reculer, affirmant que le choix des familles doit être respecté. Ce débat, à l’image d’un conflit entre tradition et modernité, illustre une profonde division au sein de la société corse.