Lorsque Joséphine Gaspari a célébré ses 100 ans le lundi 2 juin, la commune de San Martino di Lota s’est réunie pour honorer cette figure emblématique. L’événement, organisé dans la salle des fêtes de Pietranera, a rassemblé sa famille, des proches et des représentants locaux autour d’un festin offert par l’administration municipale. Dans un entretien antérieur avec le journal local Nutiziale, Joséphine, surnommée « Fifine », partageait ses souvenirs d’enfance avec une simplicité touchante. Elle évoquait son père catalan et sa mère toussainte Graziani, ses premières années à l’école communale où les professeurs M. et Mme Franchi étaient des figures de proue. Son enfance se déroulait en compagnie d’amis comme les Gravini ou les Minicucci, dans un quartier marqué par la solidarité et le lien humain.
Des images vivantes émergeaient alors : quatre chèvres pour le lait, des brebis, des poules, un âne – tout cela révélait une vie rurale profondément ancrée dans la terre. Joséphine cultivait son jardin au Tentume, où l’eau du bassin collectif était partagée équitablement entre les habitants. Chaque matin, elle ramassait du bois au Massò pour allumer le feu de cheminée, un rituel quotidien qui soulignait la simplicité et l’harmonie avec les éléments naturels. Les rues de Pietranera étaient animées par des échanges entre voisins, des courses à l’épicerie Rossi ou des promenades à la plage de la marine accompagnée d’amies comme Mme Natali.
Mariée en 1949 à Nello Gaspari, Joséphine a élevé trois enfants : Fernand, Yollande et Toussaint. En 1954, le couple s’installe dans une maison rénovée chemin du Cercle, un moment marqué par l’arrivée du gaz, source de confort inédite. À 100 ans, Joséphine incarne la mémoire vivante d’un siècle de transformations locales. San Martino di Lota ne célèbre pas seulement son anniversaire, mais une existence dédiée à la tradition, à l’entraide et à un attachement indéfectible à son patrimoine. Son histoire, pleine de modestie et de résilience, reste une leçon pour les générations futures.