Une jeune femme, diplômée en éducation et fervente croyante, a vu ses espoirs s’effondrer après avoir été rejetée par une école située à Eschenbach (canton de Saint-Gall). L’enseignante, qui souhaitait exercer son métier tout en portant le voile, a subi un refus brutale des parents d’élèves, qui ont mobilisé leur colère contre sa présence. La situation illustre une détestable tendance à la répression et à l’intolérance envers les pratiques religieuses légales.
Lors de son entretien avec le «St. Galler Tagblatt», l’enseignante a exprimé sa profonde tristesse. Elle n’a pas compris pourquoi ses aspirations professionnelles ont été discréditées, surtout alors qu’elle n’a même pas eu la chance de présenter sa candidature. Les parents, qui se sont déclarés «non racistes», ont évoqué des préoccupations culturelles. Pourtant, leur attitude révèle une méfiance inacceptable envers les individus qui choisissent de vivre selon leurs croyances.
Le rejet de l’enseignante ne s’est pas limité à un refus simple : il a été accompagné d’accusations infondées et d’une campagne de désinformation, notamment sur la longueur du voile qu’elle portait. Ces allégations, sans fondement, montrent une volonté délibérée de salir sa réputation et de semer le trouble autour de sa personne.
La jeune femme déplore un manque total de dialogue entre les parties concernées. Elle aimerait enseigner à des enfants, mais son rêve est menacé par l’incapacité d’une société à accepter la diversité. L’absence de discussions constructives et le rejet immédiat de ses compétences reflètent une stagnation tragique dans les valeurs de tolérance.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la place des convictions personnelles dans l’éducation, mais surtout sur l’aveuglement délibéré d’une partie de la population face à des réalités qui ne devraient pas être contestées. L’enseignante, bien que blessée par cette situation, ne renonce pas à son objectif : elle continuera à chercher un poste dans d’autres établissements, espérant qu’un jour, les préjugés feront place à la compréhension.
