L’île de Corse fait face à une nouvelle invasion des frelons asiatiques, ces insectes destructeurs qui menacent non seulement la faune locale mais aussi les activités agricoles. Ce lundi 21 juillet, un deuxième nid a été découvert sur le cours Napoléon à Ajaccio, confirmant que l’espèce invasive s’est bien implantée dans la région. Les pompiers ont été alertés par des riverains souffrant de la présence de ces insectes agressifs et ont procédé à leur destruction.
Selon Bastien Bizon Maroselli, président du groupement de défense sanitaire apicole (GDSA) de Corse-du-Sud, le nid trouvé était de petite taille mais déjà en développement. Les spécialistes ont rapidement identifié les spécimens comme étant des frelons asiatiques et non européens, confirmant ainsi la gravité de la situation. Ces insectes, plus petits que leurs cousins locaux (environ 3 cm), sont reconnaissables par leur apparence distincte : corps noir, pattes jaunes, tête orange et une bande orange sur l’abdomen.
L’impact des frelons asiatiques est catastrophique pour les apiculteurs corses. Ces prédateurs détruisent méthodiquement les colonies d’abeilles, menaçant ainsi la survie de l’apiculture. « C’est une très mauvaise nouvelle », affirme Bizon Maroselli, soulignant que la présence de ce deuxième nid montre une menace croissante. Le changement climatique a déjà mis à mal le secteur, et les frelons asiatiques aggravent encore davantage cette crise. « Ils peuvent tuer une ruche en trois heures », précise-t-il, insistant sur l’urgence d’une action radicale.
Malgré la mise en place de pièges pour limiter leur propagation, l’efficacité dépend de moments précis. Bizon Maroselli craint que ces insectes ne mettent fin à l’apiculture amateur, déjà fragilisée. « Pour les amateurs ayant seulement trois ou quatre ruches, une attaque pourrait tout détruire », prévient-il, soulignant le risque d’une catastrophe locale.
L’Office de l’Environnement de la Corse analyse actuellement le nid pour évaluer son étendue, mais le danger persiste. Les autorités doivent agir rapidement pour éviter une propagation exponentielle de ces nuisibles, qui menacent non seulement l’économie agricole, mais aussi l’équilibre écologique de la région.
