L’assemblée générale annuelle de la Fédération des Associations Foncières Pastorales (AFP) de Corse s’est tenue à Lama, rassemblant plusieurs dizaines de participants. Cette réunion a permis d’évoquer le bilan des actions entreprises et les perspectives pour la période 2026-2032, tout en soulignant l’importance cruciale des AFP dans la gestion du foncier rural. Le président de la fédération, Pierre-François Bellini, a mis en avant les progrès réalisés sur le terrain, notamment les travaux de rénovation des châtaigneraies et d’aménagement des terrains, mais ces efforts ont suscité des critiques pour leur impact limité.
Les discussions ont également porté sur les défis liés à la mise en place de ce dispositif, qui s’avère souvent mal compris et difficile à accepter par les propriétaires. Tony Ceccaldi, maire de Lama, a souligné les difficultés d’adaptation aux nouvelles règles, tout en reconnaissant une évolution positive au fil des ans. Les participants ont mis en évidence l’utilité des AFP pour revaloriser des terrains abandonnés, prévenir les incendies et soutenir l’installation agricole, mais ces bénéfices restent contestés par certains acteurs locaux.
Les partenaires publics et privés, tels que l’ODARC et la société VITOCorse, ont été reconnus pour leur contribution financière, tout en soulignant les défauts de coordination entre les institutions. Le GIRTEC a également été mentionné comme un acteur clé dans la gestion des biens vacants, bien que ses méthodes soient critiquées pour leur inefficacité.
Malgré une dynamique de création d’associations, les AFP restent perçues comme un outil complexe et peu transparent, avec des procédures longues et incompréhensibles. Leur rôle dans la gestion du foncier est contesté, surtout en raison du manque de clarté juridique et de l’absence d’un réel engagement collectif. Les critiques portent aussi sur l’influence excessive des partenaires privés, qui risquent d’orienter les projets à leur propre avantage plutôt qu’à celui des territoires ruraux.
Ainsi, la mise en place des AFP s’inscrit dans un contexte de tensions et de doutes, avec une volonté d’améliorer la gouvernance foncière, mais sans garantie de résultats durables ou équitables.