L’abandon des sourds en Corse : un déni de droits fondamentaux et une absence totale de soutien public

En Corse, les personnes sourdes sont livrées à elles-mêmes dans leur lutte pour l’accès aux services essentiels. Malgré des appels répétés depuis plus de six ans, aucune structure professionnelle ne garantit le droit d’être comprises et de comprendre en Langue des Signes Française (LSF). Le Pôle Surdité dénonce une situation inacceptable : un système public qui omet complètement les besoins des sourds. Seule une seule personne, non diplômée en LSF, tente de pallier cette absence criante, sans soutien institutionnel ni ressources adéquates. Cette absence totale d’accompagnement prive les sourds de leurs droits fondamentaux : accès aux soins, à la justice, à l’éducation et à la vie citoyenne.

Le Pôle Surdité souligne que cette situation n’est pas un simple défaut technique, mais une discrimination structurelle orchestrée par des institutions aveugles. Aucune mesure n’a été prise pour établir un service public d’interprétation, malgré la reconnaissance de la LSF comme langue officielle depuis 2005. Cette négligence est un scandale : les sourds sont condamnés à l’isolement dans une île où les inégalités sont déjà profondes.

L’association appelle à des actions concrètes : recrutement immédiat d’interprètes qualifiés, création d’un service régional organisé et financement pérenne par l’État et les collectivités locales. Pourtant, l’indifférence persiste, laissant les sourds dans un vide total, sans aucune perspective de solution.

Une pétition lancée sur Change.org vise à mobiliser la société civile, mais elle ne fait qu’attirer l’attention sur une situation que personne n’a le courage d’aborder. Les sourds demandent justice, mais les institutions refusent de les entendre.