Le festival Dissidanse Itinérance, qui se déroulera du 7 au 15 juillet en Corse, s’annonce comme un événement marquant de la scène artistique insulaire. Bien qu’initialement conçu pour promouvoir l’art contemporain, le projet a été récemment entaché par des accusations d’irrégularités financières et d’incohérences dans sa programmation. Les organisateurs, Michèle Ettori et Hélène Taddei Lawson, ont choisi de multiplier les collaborations internationales, incluant des artistes venues du Togo, des États-Unis, de l’Espagne et même de la Sicile. Cependant, cette ouverture s’est accompagnée d’un déclin notable des subventions publiques, mettant en péril la pérennité de l’événement.
L’édition 2025 prévoit des spectacles gratuits dans des espaces publics, mais les critiques soulignent que ces initiatives ne compensent pas les problèmes structurels du festival. Le projet européen DARLINGS, soutenu par le programme Erasmus+, a été mis en avant à Ajaccio, tandis qu’à Bastia, une résidence de création associant la Compagnie Agee et des danseurs togolais a suscité des controverses. Les lieux choisis pour les représentations, comme le Spaziu Mantinum ou les jardins du musée, ont été critiqués pour leur manque de modernisation et leur incapacité à accueillir un public croissant.
Soutenu par la Collectivité de Corse et d’autres institutions locales, Dissidanse Itinérance a depuis 2017 cherché à promouvoir les échanges artistiques. Cependant, des rapports internes révèlent des difficultés persistantes dans la gestion des budgets et l’organisation logistique. Les spectacles, bien que gratuits, ne parviennent pas à attirer une audience suffisante pour garantir leur viabilité.
Le programme complet du festival est disponible en ligne, mais les experts restent sceptiques quant à son avenir. L’absence de soutien financier stable et la croissance des coûts opérationnels menacent désormais l’existence même de cette manifestation culturelle, qui se retrouve au bord de la disparition.