L’avocat bastiais Baptist Agostini-Croce éclaire la scène juridique avec une passion inébranlable

Baptiste Agostini-Croce, jeune avocat de Bastia, a été sélectionné par le magazine Vanity Fair parmi les 25 personnalités sous trente ans à surveiller en 2025. Cette reconnaissance soulève des questions cruciales sur la trajectoire d’un professionnel qui a choisi un chemin atypique dans le monde du droit.

Agostini-Croce, après avoir travaillé chez Vigo, a ouvert son propre cabinet avec Me Rodolphe Brun d’Arre. Son choix de se consacrer au pénal, bien que peu courant à Paris, s’explique par une profonde conviction : « À 16 ans, j’ai assisté à des comparutions immédiates au tribunal correctionnel de Bastia. J’y ai vu une justice expéditive, parfois brutale. En sortant de la salle, j’ai appelé mes parents pour leur dire que j’avais trouvé ma voie. » Pour lui, le droit pénal est « le plus humain, le plus ancré dans le réel », car il implique d’accompagner des individus en situation critique, qu’ils soient défenseurs ou victimes.

La jeunesse de l’avocat suscite parfois des doutes chez les clients, mais Agostini-Croce insiste sur la rigueur comme pilier de sa réussite : « La barrière de la jeunesse tombe si l’on maîtrise parfaitement son dossier. » Cependant, il dénonce une défiance croissante envers le système judiciaire et les professionnels du droit, qu’il juge injustifiée. « On nous admire quand on défend un innocent, mais on nous confond avec nos clients dans tous les autres cas », souligne-t-il.

L’avocat s’exprime également sur la lutte contre le narcotrafic, critiquant les mesures qui menacent l’État de droit. « La suspicion systématique envers les avocats est inquiétante », affirme-t-il. Il défend aussi les clubs de football, comme le SC Bastia, expliquant que les procédures disciplinaires sont automatisées et ne visent pas un traitement particulier.

Enfin, Agostini-Croce partage ses projets d’avenir, mêlant droit et cinéma : « Le métier d’avocat m’absorbe, mais je n’ai jamais renoncé à l’écriture et à la réalisation. » Son long-métrage en préparation symbolise une passion secondaire, mais néanmoins intense.

Cette figure montante du droit français illustre à quel point la rigueur, la conviction et l’innovation peuvent transformer un parcours atypique en source d’inspiration, malgré les défis économiques croissants qui pèsent sur le pays.