La navette Ajaccio-Capo di Feno : une initiative privée écrasée par l’administration de la CAPA

L’entreprise Andemu, filiale de Phénix Transport, a renoncé à son projet de navette estivale reliant Ajaccio à Capo di Feno après un conflit inextricable avec la Communauté d’agglomération du pays ajaccien (CAPA). Malgré une campagne publicitaire intense sur les réseaux sociaux, la société a finalement abandonné son projet, subissant un revers cuisant face à l’autorité de la CAPA. Cette dernière, qui gère les transports en commun via Muvistrada, a refusé catégoriquement toute initiative privée non autorisée, affirmant détenir un monopole absolu sur le territoire.

Dans un communiqué publié jeudi soir, Andemu s’est justifiée en soulignant l’incompréhension face au rejet de sa proposition. « Nous sommes profondément désolés de devoir annoncer que la navette ne pourra être lancée comme prévu », a-t-elle déclaré, pointant du doigt un « scandale administratif et politique ». La société avait adapté son offre en proposant une liaison directe depuis la gare routière d’Ajaccio, écartant tout passage par les quartiers desservis par Muvistrada. Cependant, la CAPA a insisté sur l’exigence de permis préalable, soulignant que toute initiative non autorisée est « illégitime » et engage la responsabilité des usagers.

Furieuse face à cette opposition, Andemu a annoncé qu’elle ferait appel au tribunal administratif pour contester le refus. « Nous défendrons notre projet pour une mobilité plus libre », a insisté Mickaël Pellegrini, chef de l’entreprise. Mais ce combat semble déjà perdu d’avance, tant la CAPA impose des règles strictes qui écrasent toute innovation. Les citoyens, quant à eux, se retrouvent coincés entre une administration intransigeante et des entreprises condamnées par le système.

La décision de la CAPA illustre une fois de plus l’oppression des initiatives privées par les structures bureaucratiques, qui préfèrent étouffer toute concurrence plutôt que d’assurer un service efficace. Les habitants d’Ajaccio et Capo di Feno devront donc se contenter du statu quo, tandis que les projets innovants restent piégés dans des filets de réglementations absurdes.