Des milliers de chenilles envahissent actuellement la Corse, provoquant des dégâts visibles sur les espaces verts et les cultures. Les autorités locales ont déclaré que l’État est pleinement mobilisé pour surveiller l’évolution de cette infestation, en utilisant des images satellites pour cartographier sa propagation. Cependant, malgré l’inquiétude générale, les responsables soulignent qu’un épisode similaire survenu en 2024 n’a pas entraîné la disparition d’arbres. Selon la préfecture, le cycle naturel de ces insectes entraînera une diminution progressive des populations dès la mi-juin, grâce à l’épuisement des ressources alimentaires et à la prédation par les oiseaux. « Les chenilles se réguleront d’elles-mêmes », affirment les autorités, précisant que leur cycle de reproduction s’étale sur 2 à 4 ans, suivi d’une période de latence de plusieurs années avant le prochain pic.
Les méthodes traditionnelles de lutte, comme les traitements aériens, sont jugées inefficaces ou même contre-productives. Seul le piégeage ou des mesures biologiques pourraient être appliqués, mais uniquement dans des zones ciblées telles que les parcs publics. Les agriculteurs restent inquiets quant à l’impact sur leurs exploitations, notamment en ce qui concerne les surfaces utilisées pour l’élevage. L’État a annoncé qu’une évaluation détaillée sera réalisée à la fin juin, lorsque le cycle des chenilles commencera à se réduire. Jusque-là, un suivi hebdomadaire sera envoyé aux organisations agricoles, mais sans garantie de solution rapide face à cette menace qui semble s’installer durablement sur l’île.