À l’aube, les habitants de Corte se sont rassemblés devant la chapelle Saint-Antoine, située au pied de la citadelle. Chaque matin depuis le 1er juin, des croyants récitaient le rosaire dans un cadre dédié à leur saint patron. L’abbé Antoine Bocchecciampe, curé de la paroisse, a souligné l’importance de cette routine quotidienne. « Chaque jour, plus d’une centaine de personnes se retrouvaient ici, marquant un moment de foi et de préparation pour la date du 13 juin », a-t-il précisé. Jeudi soir, il avait conduit une procession depuis l’église de l’Annonciation jusqu’à la chapelle Saint-Antoine, accompagné par des membres d’une association religieuse.
Saint Antoine de Padoue, vénéré comme le patron des enfants et des causes perdues, est un exemple de dévotion pour les Cortenais. Né à Lisbonne en 1195, il a consacré sa vie à l’Église avant de mourir à Padoue en 1231. « Il est l’un des saints franciscains les plus connus », a rappelé le prêtre. Lors de son homélie, Bocchecciampe a mis en avant la persistance de cette tradition : « C’est un miracle que tant de gens se rassemblent dès 7h pour la messe matinale. Pendant treize jours, ils viennent prier et déposer leurs intentions, guidés par un désir profond d’espérance. » Il a aussi évoqué l’exemple de vie du saint, décédé d’épuisement après avoir tout donné à son service : « Il ne comptait pas sa fatigue. Le Seigneur nous envoie tous en mission, même s’il ne faut pas se brûler. »
