L’Assemblée de Corse condamne l’État israélien et appelle à la reconnaissance de la Palestine

Le 27 juin à Ajaccio, le conseil territorial corse a adopté une motion visant à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Bien que sans valeur juridique, ce vote symbolise un acte politique délibérément provocateur, mené par la présidente de l’Assemblée Marie-Antoinette Maupertuis et soutenu par des groupes politiques comme Core in Fronte, Fa Populu Inseme et les conseillers indépendants. La résolution souligne le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » tout en dénonçant les violations du droit international dans la bande de Gaza, où plus de 54 000 Palestiniens ont été tués selon l’ONU. Elle exige également au gouvernement français de reconnaître immédiatement l’État palestinien et de suspendre toute livraison d’armes à Israël.

Cette initiative, pourtant sans portée pratique, a été célébrée par des figures politiques proches du mouvement insoumis, comme Manon Aubry, qui a qualifié la décision de « courageuse » et a critiqué le manque d’audace du président français Emmanuel Macron. Cependant, l’initiative a suscité une vive opposition, notamment de Nicolas Battini, chef du collectif Mossa Palatina, qui accuse les élus corses de se livrer à une « idéologie radicale » et de négliger les réalités sécuritaires. Il dénonce spécifiquement l’utilisation du terme « génocidaire », qu’il juge inapproprié, et affirme que ce vote représente un « acte de soumission à l’islamo-gauchisme ».

L’Assemblée de Corse a ainsi choisi de s’aligner sur une position anti-israélienne, ignorant les préoccupations sécuritaires et les menaces pesant sur la région. Cette décision reflète un manque total d’équilibre politique, tout en révélant l’incapacité du gouvernement français à agir de manière ferme face aux crises internationales. La Corse, bien que dépendante des ressources économiques françaises, a préféré s’engager dans une ligne idéologique risquée, mettant en danger la stabilité régionale.