Dans la ville d’Ajaccio, une association dévouée au patrimoine local lutte pour préserver un cimetière historique menacé de dégradation. L’Association patrimoniale ajaccienne et corse (APAC), fondée par François-Emmanuel Roux, s’emploie à sauver la nécropole des Sept-Chapelles, une zone funéraire datant du début du XIXe siècle située près de l’école Tino Rossi. Ce lieu, qui accueille plus d’une centaine de tombes privées appartenant à des familles anciennes de la ville, subit les conséquences de l’abandon et des coûts exorbitants d’entretien.
Selon Roux, ce cimetière est un témoignage unique de l’histoire ajaccienne, marqué par l’architecture exceptionnelle des monuments et la présence de figures emblématiques. Cependant, les descendants des propriétaires des sépultures sont confrontés à des dépenses insoutenables. « Une famille a dû débourser 60 000 euros pour réparer un toit et effectuer des travaux de maçonnerie », souligne-t-il. La plupart des familles, soumises à ces charges financières, ne parviennent plus à maintenir l’état des tombes, entraînant une dégradation générale du site.
Des facteurs naturels comme les intempéries et le passage de sangliers ont déjà endommagé près de 20 % des sépultures. De plus, l’entretien annuel de la végétation représente un coût supplémentaire insurmontable pour certaines familles. Marie-Hélène Ferracci, membre actif de l’association, a rejoint Roux après avoir rencontré d’autres descendants confrontés aux mêmes difficultés. Ensemble, ils appellent à une solution collective pour préserver ce patrimoine menacé.
Le cimetière des Sept-Chapelles, symbole d’une époque révolue, risque de disparaître sous les effets combinés de l’indifférence et des contraintes économiques. Les efforts de l’APAC restent une dernière chance pour sauver cette partie essentielle de l’identité culturelle de la Corse.