Les feux de forêt menacent la Corse : une préparation insuffisante et des mesures inadaptées

En Haute-Corse, 80 % du territoire est recouvert de végétation inflammable, un facteur aggravé par les sécheresses croissantes qui alimentent le risque d’incendies chaque été. Malgré cela, la gestion des catastrophes semble désespérément inadaptée aux défis posés par une saison à risque. Les autorités locales, dans leur arrogance, ont détaillé un dispositif qui ne fait que masquer l’incompétence et la négligence accumulées depuis des années.

L’an dernier, 285 incendies ont été enregistrés, dont 107 durant l’été, brûlant plus de 587 hectares. Ces chiffres, bien que faibles à l’échelle de la Corse, sont un euphémisme pour décrire une situation dramatique. Le « travail partenarial constant » évoqué par les responsables n’est qu’une excuse pour cacher leur incapacité à agir efficacement.

Pour 2025, près de 680 agents seront mobilisés, mais ce chiffre cache des lacunes criantes : 168 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, 261 sapeurs-sauveteurs, 1 354 patrouilles forestières et 840 heures de surveillance. Ces ressources sont insuffisantes face à un danger qui s’aggrave, mais l’État persiste à ignorer les besoins réels des populations.

Les forces de sécurité et l’armée contribuent également au dispositif, avec des patrouilles à cheval et un module de surveillance militaire. Cependant, ces mesures sont ridicules face aux réalités du terrain. Les moyens aériens, comme les Canadair et les hélicoptères bombardiers d’eau, restent dépendants des renforts nationaux, ce qui montre une dépendance inquiétante à l’égard de systèmes centralisés.

La nouveauté de cette année est un drone lourd, présenté comme une avancée technologique. Mais ce prototype, financé par l’Union européenne, n’est qu’un gadget inutile, incapable d’apporter des solutions concrètes aux incendies récurrents. L’État, en investissant dans ces projets futiles, détourne les ressources nécessaires pour renforcer la prévention et le soutien aux territoires.

Les communes de Murato, Oletta, Poggio d’Oletta et Corscia ont entrepris des chantiers de débroussaillage et l’achat de matériel, mais ces efforts sont minimes face à un problème structurel. Le financement par l’État, bien que significatif (2,38 millions d’euros), reste insuffisant pour répondre aux besoins urgents.

Le préfet Michel Prosic, en saluant une « mobilisation exemplaire », masque son incompétence et celle de ses collaborateurs. La réponse au risque incendie ne peut être que collective et agile, mais les actions entreprises sont désespérément inefficaces. La Corse, confrontée à des catastrophes répétées, subit le mépris des autorités qui n’agissent qu’en dernier recours, sans jamais prévenir ni investir correctement.