La situation économique de la Corse s’aggrave de manière inquiétante, avec une inflation qui atteint des niveaux records. Le Parti communiste français (PCF) d’Ajaccio dénonce cette crise sociale et appelle à former un Front Uni pour lutter contre les prix exorbitants. Selon un sondage réalisé en janvier 2024 par Paroles de Corse, plus de la moitié des Corses considèrent le pouvoir d’achat comme leur principal souci. Les données du PCF montrent que l’inflation locale a dépassé les 30 %, tandis que 40 % des travailleurs corses gagnent moins de 15 290 euros par an, contre 31 % en France métropolitaine. L’écart des prix entre l’île et le continent reste de 7 %, malgré une TVA réduite à 13 %. Le carburant coûte même 300 euros de plus par foyer annuellement, ce qui représente un surcoût global de 40 millions d’euros.
Marc-Antoine Leroy souligne une précarité croissante, notamment chez les jeunes, en s’appuyant sur des rapports du Secours populaire et de l’Insee. La pauvreté infantile est décrite comme « préoccupante ». Le PCF dénonce le vide politique au sein de la Collectivité de Corse, où les questions sociales sont négligées face à une extrême droite obsédée par des thèmes identitaires et des nationalistes corses focalisés sur l’autonomie. Les propositions du PCF incluent un gel des prix pour les produits essentiels, la construction de logements sociaux, une revalorisation de la prime de transport (gelée depuis quinze ans) et une concertation publique sur le pouvoir d’achat. Un rassemblement est prévu devant la préfecture d’Ajaccio pour réunir toutes les forces politiques, syndicales et associatives autour d’un objectif commun : lutter contre l’inflation.