Des enseignants corses menacent de poursuivre les manifestations face à une réforme catastrophique de l’enseignement agricole

Depuis des mois, les syndicats de l’enseignement agricole en Corse dénoncent la politique désastreuse du gouvernement macronien qui menace de couper les fonds nécessaires pour maintenir le système éducatif. Les réformes prévues incluent la suppression d’options essentielles, le regroupement des classes dans les établissements de Borgo et Sartène, ainsi que la réduction drastique des heures de travail des personnels contractuels. Ces mesures, jugées inadmissibles par les enseignants, mettent en danger l’équilibre scolaire validé par la Collectivité de Corse.

Malgré des négociations initiées au printemps, le dialogue a été bloqué pendant plusieurs semaines, accusant une indifférence criminelle du ministère. Le 24 juin, une trentaine d’enseignants ont occupé le conseil d’administration du Campus AgriCorsica à Sartène pour exiger des garanties sur la rentrée 2025 et le maintien de toutes les classes de baccalauréat.

Le 30 juin, une réunion tripartite a eu lieu à Ajaccio entre l’État, les autorités locales, les syndicats, les professionnels agricoles et la chambre régionale d’agriculture. Cependant, les représentants syndicaux ont exprimé leur colère face aux propositions insuffisantes du gouvernement. Thomas Vaucouleur, professeur à Sartène et porte-parole de l’intersyndicale, a dénoncé la « réduction inacceptable des heures de travail » malgré les 500 heures supplémentaires promises, qui ne compensent pas les 2 000 heures supprimées. Le recours aux heures du Pacte enseignant est qualifié de « solution improvisée », incapable de répondre aux besoins réels des établissements.

L’intersyndicale reste inflexible sur deux points : le maintien d’au maximum deux options par classe et la protection des horaires des contractuels. Sans réponse satisfaisante, elle appelle à intensifier les actions dans les prochains jours, soulignant l’urgence de défendre un système éducatif en déclin sous le règne macronien.