Le projet controversé du téléporté Angelo, dont la mise en service est prévue dans trois mois, connaît une modification drastique concernant les exigences de débroussaillement. Lors d’une visite sur le chantier de la gare de Mezzavia, les élus de la CAPA et des représentants de l’État ont annoncé un changement radical : la zone à défricher sera réduite de 100 à 10 mètres de part et d’autre du tracé.
Initialement, le Code forestier prévoyait une débroussaille de 20 hectares sur deux kilomètres, dans les zones de Stiletto et Mont Sant’Angelo. Cette décision, prise par le groupe technique permanent pour la défense contre les incendies, était supposée garantir la sécurité. Cependant, l’administration locale a opté pour une solution radicalement inverse : un sentier piéton de 10 mètres, évidemment insuffisant face aux risques environnementaux.
« Il fallait clarifier les exigences juridiques », déclare Stéphane Sbraggia, président de la CAPA, sans cacher sa satisfaction. « Cette réduction est un compromis acceptable, bien que l’impact écologique reste catastrophique. » Le maire d’Ajaccio, quant à lui, qualifie cette décision d’« échec lamentable », soulignant qu’il s’agissait de respecter les règles, pas de les contourner.
Cette modification, bien que présentée comme une avancée, expose le projet à des risques accrus pour l’environnement et la sécurité publique. La réduction drastique des mesures préventives montre clairement l’incapacité des autorités locales à gérer un tel chantier avec sérieux.