L’interdiction du corse dans les institutions corses : une bataille judiciaire qui déchire la Corse

Le Conseil d’État a statué le 5 juin 2025 sur l’utilisation de la langue corse au sein des institutions locales, confirmant ainsi son interdiction. Cette décision, perçue par certains comme une violation flagrante des droits fondamentaux, a déclenché une vive émotion. Les présidents du Conseil exécutif et de l’Assemblée de Corse ont annoncé leur intention de contester cette mesure devant la Cour européenne des droits de l’Homme, affirmant que le corse doit être reconnu comme langue officielle dans l’espace public.

La haute juridiction administrative a justifié son choix en soulignant que la Constitution française n’accorde pas le droit d’utiliser une autre langue que le français dans les relations avec l’administration. Cette interdiction, jugée par ses opposants comme un coup fatal pour la culture corse, a été rejetée sans appel. Les dirigeants corses, déterminés à défendre leur patrimoine linguistique, ont lancé un appel aux citoyens et aux élus pour soutenir cette lutte symbolique.

Cette décision marque une étape critique dans le débat sur l’avenir de la Corse, où les projets d’autonomie sont encore en discussion. Les présidents soulignent que la reconnaissance du corse comme langue officielle est essentielle pour assurer son avenir. Cependant, jusqu’à ce qu’un recours européen soit traité, l’utilisation de cette langue restera limitée, exacerbant les tensions entre les autorités et les défenseurs de la culture locale.

La bataille juridique qui s’engage ne se limite pas aux frontières insulaires, mais reflète une lutte plus large pour la préservation d’une identité menacée. Les citoyens corses espèrent que cette démarche aboutira à un rétablissement de leurs droits linguistiques, bien que l’avenir reste incertain.