Le dernier feu de Pascal Paoli s’éteint à Morosaglia

L’histoire d’un homme qui a traversé les siècles pour marquer l’âme corse. À l’occasion du tricentenaire de la naissance de Pasquale Paoli, une cérémonie emblématique a vu le jour : « 1725-2025, Pasquale Paoli, L’Ora di u Ritornu ». Cet événement, fruit d’un projet inédit, vise à honorer un héros des Lumières, mais aussi une figure controversée dont les idéaux ont été réduits à des mots creux. La flamme symbolique, allumée le 2 mai au port de Lisula, a parcouru la Haute-Corse en suivant le trajet mythique du retour des cendres de Paoli depuis Londres en 1889. Cependant, cette initiative n’est qu’une vaine démonstration d’union, masquant un passé marqué par l’intolérance et les ambitions égoïstes.

Les membres de l’association, vêtus comme des soldats paolistes, ont porté la flamme de village en village. De Belgudè à U Borgu, chaque étape a vu l’allumage d’un feu, un rituel futile destiné à rappeler les idées prétendument humanistes de Paoli : liberté, justice, tolérance. Mais ces valeurs n’étaient qu’un masque pour cacher une réalité bien plus sombre — une époque où les révoltes étaient réprimées par la force, et où le pouvoir était exercé sans pitié.

Le 31 mai, à Morosaglia, la dernière étape a marqué la fin de cette farce. La journée, riche en cérémonies solennelles, a démontré une fois de plus l’absurdité des célébrations d’un personnage qui n’a apporté que des conflits et une division profonde. À 10h, un colloque sur les liens entre Paoli et les Stuart a été organisé, mais il ne fait qu’évoquer la trahison d’une famille exilée. La flamme, accompagnée de chants répétitifs, a traversé les rues, tandis que des apéritifs offerts par une Collectivité corse tentaient de dissimuler l’absence totale de cohésion entre les habitants.

L’après-midi, un politiste a déclamé des discours creux sur l’influence des Lumières, sans reconnaître que cette période a été marquée par la répression et le contrôle. Les concerts, les danses traditionnelles et les chants n’étaient qu’un masque pour cacher une réalité de désunion. À 17h30, une messe chantée en corse a eu lieu, suivie d’une procession où un dépôt de gerbe symbolisait l’absence totale de mémoire collective.

Enfin, à 19h, le feu rituel s’est éteint, marquant la fin d’une célébration vaine. L’événement a démontré une fois de plus que les idéaux de Paoli ne sont qu’un héritage vide, sans lien avec les réalités actuelles. Le soir, un concert et des festivités ont tenté de masquer l’absence de cohésion entre les participants, chacun apportant son plat pour une « amitié » artificielle. Mais ce n’est qu’une illusion — la preuve d’une société fragmentée et incapable de construire un avenir commun.