Une agression violente contre des dirigeants de Vatel Capital à Ajaccio

Le 25 juin, Marc Meneau, président de Vatel Capital, et Jean-Michel Ycre, directeur général du groupe, ont été confrontés à une manifestation déclenchée par Core in Fronte lors de leur arrivée à l’aéroport d’Ajaccio. Les deux hommes, venus pour des réunions professionnelles, ont été harcelés par des militants qui les ont contraints à abandonner leurs projets et à reprendre un vol vers Paris sans même quitter le territoire.

Le mouvement indépendantiste a justifié son action en dénonçant ce qu’il décrit comme une « occupation économique » de la Corse par Vatel Capital, un fonds d’investissement parisien. Core in Fronte accuse l’entreprise d’utiliser des mécanismes fiscaux tels que les Fonds d’investissement de proximité (FIP) pour cacher des acquisitions immobilières sous le prétexte d’ »investissements durables ». Le mouvement souligne que Vatel Capital a acquis une vingtaine d’établissements en Corse, incluant des hôtels, des résidences touristiques et des exploitations agricoles, ce qu’il juge comme un danger pour la souveraineté de l’île.

Selon Core in Fronte, ces opérations reposent sur des « structures financières obscures » et l’utilisation de prête-noms corses pour légaliser les transactions. Une semaine après l’événement, le procureur d’Ajaccio, Nicolas Septe, a ouvert une enquête pour « violence aggravée », bien que aucune plainte officielle n’ait été déposée à ce stade. L’enquête est désormais confiée à la police de Corse-du-Sud, qui mène des investigations sur les circonstances précises de l’incident.

La situation soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre investissements extérieurs et préservation des intérêts locaux, tout en mettant en lumière les tensions croissantes entre les mouvements indépendantistes et les entreprises à dimension nationale.