Gilles Antonioli, auteur du roman «Testa Mora – Les rivages du destin», a dévoilé son parcours créatif et ses motivations profondes lors d’un entretien. Originaire d’Ajaccio, il a toujours vécu dans la Corse, mais a récemment choisi de s’installer à Bruxelles, mêlant ainsi sa vie entre la Belgique et l’île. Son cheminement vers l’écriture a commencé très tôt, mais jusqu’à présent, ses écrits étaient réservés à lui seul. La création d’histoires qui traversent son esprit le passionne, et c’est ce désir de transmission qui l’a poussé à publier son premier roman.
L’inspiration pour «Testa Mora» a surgi après une découverte inattendue : un ouvrage sur Giudice da Cinarca. Ce récit a éveillé en lui une fascination pour la Corse médiévale, une époque qu’il connaissait mal et qui recelait des richesses complexes. Devenu père à cette période, il s’est senti obligé de partager ce patrimoine avec les générations futures. Son roman est ainsi né d’un besoin profond de rendre hommage à son héritage culturel.
Le récit plonge le lecteur dans l’Europe médiévale du XIVe siècle, où la Corse devient un terrain de conflits entre des puissances rivales : Aragon, Pise, Gênes. L’histoire s’ouvre à Avignon en 1317 avec une tentative d’assassinat du pape, révélant les intrigues politiques et la peur du démon. Deux trames se croisent : celle des frères Cortinchi défiant un seigneur vengeur, et celle de Ferrer, religieux catalan entraîné dans des enjeux obscurs, guidé par une prostituée qui l’incite à remettre en question ses convictions.
Antonioli a mené des recherches approfondies pour rester fidèle à l’Histoire, s’appuyant sur les travaux de nombreux historiens et études universitaires. Il prévoit une saga de plusieurs tomes, avec un deuxième volume axé sur les seigneurs du Sud corse et leur influence. L’auteur espère que ce premier tome captivera les lecteurs autant qu’il l’a passionné pendant sa rédaction.