L’association « Brando contre la carrière » dénonce une décision qui menace l’environnement, la santé et le mode de vie des résidents. William Bracconi, secrétaire du collectif, affirme que les études d’impact sont incomplètes et que le projet de réouverture de la carrière de « Pierre de Brando » n’est qu’un prétexte pour exploiter des ressources économiques sans tenir compte des conséquences.
Selon l’association, le dossier présenté par les autorités est insuffisant : « Aucun bureau d’études n’a effectué une analyse approfondie du site », accuse Bracconi. Les membres craignent notamment la pollution par les poussières de silice, un danger pour la santé, et l’augmentation des camions sur la RD 80, qui pourrait entraîner des accidents ou des dégradations de la route. De plus, le projet menace une ressource vitale : l’eau. « Le groupe Brandizi prévoit d’utiliser uniquement l’eau de pluie pour limiter la propagation des poussières, mais cela sacrifie une ressource précieuse », souligne-t-on.
L’association dénonce aussi le manque de consultation publique et le caractère non conforme aux attentes du territoire. « La réouverture de la carrière est une escroquerie intellectuelle : on parle de reprise, mais c’est un projet à grande échelle qui n’a rien à voir avec l’histoire locale », affirme Bracconi. Les opposants préparent un recours en justice pour contester l’arrêté préfectoral du 28 octobre 2024, jugeant la décision irrégulière et nuisible pour le Cap Corse.
La bataille juridique s’annonce longue, mais les habitants de Brando refusent de se laisser imposer un projet qui menace leur qualité de vie.