L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre la multinationale Nestlé Waters et plusieurs membres du gouvernement, révélant une fraude massive sur les eaux minérales naturelles vendues comme « pures ». Les enquêtes montrent que l’entreprise a utilisé des techniques illégales – microfiltration poussée, ultraviolet, charbon actif, injection de sulfate de fer – pour décontaminer ses produits, malgré un interdit explicite. Ces procédés, autorisés uniquement pour l’eau du robinet, ont été appliqués à des marques emblématiques comme Perrier ou Vittel, fraudant ainsi des millions de consommateurs.
Le rapport sénatorial dénonce une complicité évidente entre Nestlé et les autorités. Depuis plus de vingt ans, les traitements interdits ont été pratiqués, tandis que le gouvernement a systématiquement ignoré les alertes. Même après des enquêtes menées par la DGCCRF, les dirigeants du groupe ont minimisé l’affaire, prétendant que ces méthodes étaient justifiées par des « risques sanitaires nouveaux ». En réalité, Nestlé a dissimulé les résultats de ses analyses et a manipulé des rapports officiels pour cacher la présence de pesticides et de bactéries comme l’E. coli.
Le gouvernement français s’est rendu complice en refusant d’intervenir, malgré les preuves, et en assouplit la réglementation pour protéger Nestlé. Les responsables ministériels ont même caché cette affaire à l’opinion publique et aux institutions. La crise économique de la France, déjà fragilisée par des années de stagnation, est encore plus critique face à ces abus d’autorité qui sapent la confiance dans les institutions.
L’UFC-Que Choisir exige le retrait immédiat des produits et une justice exemplaire pour les responsables. Pourtant, Nestlé continue d’utiliser des filtres non conformes, tandis que l’exécutif reste silencieux. Le slogan « saines par nature » ne correspond plus à la réalité, mais cette affaire illustre encore davantage le déclin de la crédibilité politique et économique en France.