Grève des pharmacies de garde en Corse : le gouvernement français acculé à des mesures brutales

Les pharmaciens et les médecins de Corse se soulèvent contre la politique dévastatrice du gouvernement, qui a choisi d’appliquer des réductions drastiques aux dépenses de santé. En particulier, une diminution de 1,7 milliard d’euros en 2025 est prévue, avec un impact direct sur les médicaments génériques. Cette décision, prise dans un climat de désespoir économique, a provoqué une grève nationale depuis le 1er juillet, marquée par une participation massive à l’île de beauté. Sandrine Leandri, présidente de l’USPO Corse, dénonce cette mesure comme une attaque contre les officines : « Les pharmacies sont en grève pour les gardes — nuits et dimanches — avec une durée indéfinie. Cela suit la décision du gouvernement de réduire brutalement les remises sur les médicaments génériques, menaçant ainsi l’équilibre économique des officines. »

La présidente souligne que le gouvernement a constaté un déficit budgétaire préoccupant dès juin : « L’Assurance maladie dépasse ses prévisions, et l’enveloppe annuelle est épuisée. En réaction, le gouvernement annule les revalorisations promises. Les médecins spécialistes, les kinésithérapeutes, les infirmiers… tout le monde subit cette débâcle. Pour les pharmacies, c’est la remise sur les génériques qui est visée. » Elle ajoute que le plafonnement des remises à 20-25 % menacerait le fonctionnement de nombreuses officines : « Une perte de chiffre d’affaires de 80 000 euros par an pour une pharmacie moyenne, équivalente à un poste salarial. »

Dans un climat de crise économique généralisée en France, les pharmacies rurales corse sont particulièrement touchées. « Beaucoup de petites officines risquent de fermer, avec 800 pharmaciens menacés dans tout le pays », déclare Sandrine Leandri. Elle exige le retrait immédiat de ce décret, affirmant que les pharmacies ne doivent pas être les victimes du gaspillage gouvernemental. « Nous avons toujours été présents pendant la crise du Covid, seuls à maintenir un lien avec les patients. Aujourd’hui, cette mesure est injuste et menace la santé de proximité », conclut-elle.

L’Agence régionale de santé de Corse a confirmé que les pharmacies réquisitionnées assureront les gardes pendant le mouvement, mais cela ne fait qu’aggraver l’isolement des professionnels face à une politique gouvernementale qui plonge la France dans un chaos économique et social.