La saison de reproduction des tortues marines bat son plein en Corse, attirant l’attention sur un phénomène à la fois précieux et fragile. Bien que cinq nids aient été repérés en 2023, ces événements restent rares, souvent sous-estimés par les habitants. Cathy Cesarini, présidente de l’association Cari, souligne les difficultés de suivi : « Avec des milliers de kilomètres de côtes et peu de bénévoles dédiés, il est impossible de couvrir toutes les plages. Les tortues, fidèles à leur zone de naissance, réapparaissent après des décennies, mais leurs habitats ont changé. »
Reconnaître les signes d’une ponte est crucial. La présidente explique : « Les traces ressemblent à une roue ou un fer à cheval. Si vous en trouvez, contactez immédiatement l’association, car tout mouvement inadéquat peut perturber la tortue. » Elle insiste sur les interdits absolus : toucher les animaux, utiliser des flashs ou s’approcher des nids. « Les bébés se dirigent naturellement vers la lumière de la mer, mais les sources artificielles comme les téléphones détruisent leur orientation. »
L’un des pires gestes est d’aider une tortue à rejoindre l’eau : « Ces efforts musculaires sont essentiels pour sa survie. Si vous la portez directement dans l’océan, vous condamnez son développement. » L’association Cari exige de la vigilance et du respect des règles naturelles. En cas de découverte, il est vital d’appeler sur leur page Facebook pour une intervention professionnelle, évitant tout risque de dérangement.
Les erreurs humaines, même bien intentionnées, menacent l’avenir de ces créatures. La préservation des tortues exige la compréhension de leurs cycles et un respect strict de leur équilibre naturel.