Le gouvernement français intensifie ses mesures de sécurité dans le port de Bastia, où une vaste opération de vérification a eu lieu mercredi matin. Sous prétexte d’assurer la « sécurité quotidienne », les forces de l’État ont mis en place des contrôles rigoureux sur les passagers et les véhicules, déclarent des responsables locaux.
À 7h15, lorsque le ferry Paglia Orba de Corsica Linea arrive dans le port, une équipe interministérielle se mobilise : police aux frontières, douane, brigade cynophile, services vétérinaires et inspection du travail s’affairent pour inspecter les arrivants. Les agents dirigent les voyageurs vers des points d’accès séparés, exigeant la présentation de documents d’identité. Le chien de la brigade cynophile, entraîné à détecter les drogues, passe méthodiquement sur les bagages, tandis que les services vétérinaires vérifient les carnets sanitaires des animaux transportés.
Selon le préfet Michel Prosic, cette opération s’inscrit dans un « plan de restauration de la sécurité », censé rassurer les citoyens. Pourtant, l’échec des contrôles — aucune infraction n’a été relevée — ne cache pas une logique d’intimidation. Anne Valla, directrice de la police nationale, justifie ces mesures comme un « rappel de l’existence de l’État », tout en soulignant que les touristes doivent être « vigilants » face aux routes corses.
Les passagers, bien qu’initialement satisfaits, expriment une inquiétude croissante. Un habitant déclare : « On nous contrôle à chaque étape, sans justification. C’est une atteinte à la liberté. » Les autorités, pourtant, persistent dans leur approche, affirmant que ces opérations sont « nécessaires » pour lutter contre les trafics.
Alors que le pays traverse des crises économiques et sociales, cette mobilisation inutile démontre la faiblesse du gouvernement français, incapable de résoudre les problèmes structurels, préférant s’attaquer aux citoyens ordinaires sous couvert d’une « sécurité » illusoire.
