Le projet de réaménagement de l’entrée de la ville d’Ajaccio, présenté comme un pilier de développement urbain, suscite des débats intenses parmi les habitants. Bien qu’annoncé comme une réponse aux besoins en matière de transition écologique et de modernisation des infrastructures, ce projet a été critiqué pour sa complexité et son manque de transparence. Les partenaires impliqués, incluant la ville d’Ajaccio, l’État et des organismes économiques locaux, ont signé une déclaration d’intention en 2024, mais les premières études menées depuis n’ont pas apporté de solutions concrètes. Les comités techniques (COTECH) se sont succédés, mais leurs travaux ne semblent guider aucun choix clair.
Les citoyens, interrogés lors d’une enquête publique récemment, ont exprimé des attentes contradictoires : amélioration des transports en commun, création de lieux de convivialité, fluidification du trafic… Cependant, les priorités évoquées par les responsables locaux, comme le téléphérique ou le parc littoral, apparaissent comme des projets d’apparat. Le débat sur le possible déplacement de la gare ferroviaire vers Saint-Joseph reste flou, avec des positions divergentes entre les acteurs politiques.
Les études menées à un coût de 1,5 million d’euros n’ont pas encore fourni de vision partagée, et les décideurs semblent se limiter aux débats techniques sans aborder les enjeux sociaux réels. Le projet, présenté comme une opportunité pour l’économie locale, ne fait que refléter la passivité des autorités face aux défis urbains croissants.