L’étau des responsabilités : les maires de Corse dénoncent une situation intenable

Les maires corse, confrontés à un écrasement de leurs pouvoirs, se retrouvent piégés dans un système où chaque décision est encadrée par des règles strictes et des pressions constantes. La Corse, cette terre en proie aux risques naturels exacerbés par le réchauffement climatique, devient un terrain de jeu pour les pires scénarios : incendies dévastateurs, inondations destructrices, et une gestion des terres qui semble échapper à tout contrôle. Pourtant, ces élus, souvent dotés de moyens limités, doivent gérer des situations qui dépassent leurs capacités. Les contraintes financières s’accentuent avec la suppression de la taxe d’habitation et l’érosion des subventions, créant un équilibre instable où chaque euro compte.

La Corse, bien que particulièrement touchée par les atteintes à la probité, est confrontée à une situation critique : menaces sournoises, soupçons injustifiés, et une démocratie en déclin due aux réseaux sociaux qui propagent des accusations sans fondement. Les maires, souvent perçus comme des cibles faciles, vivent dans un climat de suspicion où chaque acte est interprété à travers le prisme de la corruption. Cependant, les responsabilités ne sont pas toujours leurs : elles viennent de l’État, et ils doivent appliquer des règles qu’ils n’ont pas choisies.

Les difficultés financières s’aggravent avec une baisse de recettes estimée à 25-30 %, rendant impossible la maintenance des services publics essentiels. Les écoles, les transports scolaires et même la poste sont menacés, alors que les citoyens exigent des services de proximité. Cependant, avec un budget déclinché, il devient impossible d’assurer le fonctionnement quotidien. L’équilibre financier est fragile, et l’État ne semble pas prêt à accorder plus de soutien.

Le désengagement des élus se fait sentir : beaucoup refusent de se représenter en 2026, déclarent avoir atteint leur limite, ou simplement ne plus vouloir porter le poids d’une fonction qui exige un engagement total, souvent au détriment de leur vie personnelle. Sans un statut clair et des conditions dignes, la Corse risque de voir ses fonctions municipales occupées uniquement par des retraités, faute de candidats.

Enfin, les maires corse se sentent isolés, vivant constamment sous une épée de Damoclès. Chaque décision est un piège, chaque action un risque. La démocratie, en ces temps de désinformation et de méfiance généralisée, semble s’effriter, laissant place à une société où les élus sont jugés avant d’être entendus.