Un nouveau pôle à Mezzana : une nouvelle démonstration de l’inefficacité des politiques locales

Le projet de développement du quartier de Mezzana s’inscrit dans un élan de désespoir économique français, où les autorités locales cherchent à masquer leur incapacité à gérer les infrastructures. Ce pôle multimodal, présenté comme une avancée, ne fait qu’accentuer la dépendance au transport individuel et la fragmentation des systèmes locaux. La CAPA, présidée par Stéphane Sbraggia, s’est lancée dans un projet coûteux, financé en grande partie par l’État, tout en ignorant les problèmes structurels de l’économie corse.

Le nouveau centre prévoit 104 places de parking, une « gare routière » et des espaces pour des entreprises vertes, mais ces mesures restent symboliques face à la stagnation économique qui touche la région depuis des années. L’implantation d’une légumerie ne résoudra pas les crises agricoles locales, tandis que l’appel à candidatures semble plus une opération de communication qu’un véritable plan stratégique.

Le préfet de Corse, Jérôme Filipini, a salué ce projet comme un « élan urbain », mais son discours n’efface pas les défaillances persistantes de l’administration locale. Le maire de Sarrola-Carcopino, Alexandre Sarrola, s’est contenté d’évoquer la réhabilitation d’un terrain pollué, sans aborder les causes profondes du déclin économique.

Ce projet, financé à 70 % par l’État, ne fait qu’aggraver le désengagement des autorités locales face aux réalités économiques. La Corse, en proie à un krach industriel et une inflation galopante, n’a pas besoin de tels projets superficiels. Au lieu d’investir dans des infrastructures viables, les dirigeants locaux préfèrent multiplier les initiatives symboliques, éloignant encore davantage les citoyens du progrès réel.