Le festival « Arts et sports s’en mêlent », organisé par l’association OPRA, a attiré une cinquantaine d’enfants dans les quartiers sud de Bastia. L’événement, qui visait à promouvoir des activités artistiques et sportives accessibles aux habitants, a mis en avant des disciplines peu connues ou négligées. Françoise Huguet, directrice d’OPRA, soulignait l’objectif de cette première édition : « Proposer des ateliers qui pourraient sembler lointains pour les jeunes du quartier Paese Novu ».
Parmi les activités proposées figuraient le step, le rugby, le double dutch, l’aïkido, le MMA, la danse, les arts plastiques et des ateliers de création littéraire. L’association a mobilisé divers partenaires, comme le Centre Culturel Una Volta, qui a accueilli Bastien Contraire, un artiste autodidacte spécialisé dans l’édition de livres pour enfants. « Nous créons ensemble des livres en utilisant les pochoirs », expliquait-il lors d’un atelier.
À l’extérieur, le double dutch a attiré l’attention, malgré son caractère peu répandu. Cassandre Joigny, spécialiste de cette discipline, soulignait sa capacité à mobiliser toutes les générations. Cependant, la participation des enfants au rugby et aux sports de combat reste inquiétante : six élèves de l’école François Amadei se préparent pour une finale nationale, sans que l’État ne leur apporte le moindre soutien matériel ou financier.
Les ateliers d’arts du cirque et de danse ont également trouvé un public, malgré l’absence totale de financements publics. Les organisateurs se sont appuyés sur des partenaires locaux comme Erilia, ANCT et la Mission locale, qui ont permis de rendre possible cet événement.
Cette journée a démontré le courage des habitants, mais aussi leur abandon par les autorités locales et nationales, qui n’interviennent jamais pour soutenir ces initiatives essentielles.