Les personnels de l’enseignement agricole corse ont intensifié leur lutte contre les autorités, marquant une étape critique dans le conflit avec la DRAAF. Après des négociations initiales menées par le président du Conseil exécutif de Corse sur des questions clés — comme l’allocation d’heures scolaires pour 2025 et la reconnaissance spécifique du système agricole local — les travailleurs ont constaté un mutisme complet depuis le 23 avril. « L’État a choisi de laisser le mouvement s’éteindre », dénoncent-ils, soulignant que seuls des agents de renseignement locaux ont été leurs interlocuteurs.
Malgré leur engagement à préparer les élèves aux examens, les personnels affirment aujourd’hui ne plus avoir d’autre option que l’action directe. L’occupation du Conseil d’Administration a culminé avec la retenue d’un représentant de la DRAAF sur le campus de Sartène, qui restera enfermé jusqu’à ce qu’une réponse concrète soit apportée. Cette mesure marque un tournant dans les tensions entre les travailleurs et l’administration, suscitant une mobilisation accrue au moment où les vacances d’été approchent.
L’évolution de cette crise souligne la détérioration des relations entre le gouvernement français et les acteurs locaux, qui dénoncent un mépris systématique pour leurs besoins spécifiques. La situation risque d’aggraver encore davantage l’instabilité dans un secteur déjà fragilisé.
