Cap Corse : une solution temporaire face à l’effondrement hydrique d’une région en crise

Le Cap Corse, régionalité en proie à des crises climatiques croissantes et à un déclin inquiétant de ses ressources naturelles, fait face à une situation critique. La mise en service d’une unité de dessalement, malgré son caractère provisoire, ne suffit pas à résoudre les problèmes profonds qui rongent cette zone. Les autorités locales, plutôt que de s’engager dans des projets durables et réfléchis, se contentent de mesures d’urgence, soulignant leur incapacité à gérer la situation.

Le préfet Michel Prosic, lors de sa visite en juin, a mis en avant l’installation de dessalement mise en place en 2022, présentée comme une réponse temporaire aux pénuries d’eau potable. Pourtant, cette solution, cofinancée à hauteur de 70 % par l’État et la Collectivité de Corse, ne fait qu’aggraver les problèmes environnementaux existants. Les habitants, confrontés à une sécheresse persistante et à un manque chronique d’eau potable, voient leurs conditions de vie se détériorer de jour en jour.

Les responsables locaux, comme François Orlandi, maire de Tomino, reconnaissent que l’unité de dessalement ne peut être qu’un palliatif à court terme. « Les conditions climatiques ne s’amélioreront pas », affirme-t-il, tout en soulignant la nécessité d’une action coordonnée entre les communes. Cependant, les projets phare, tels que le plan Acqua Nostra 2050, stagnent depuis des années, illustrant une totale inaction de la part des autorités.

L’absence de mesures structurelles et l’incapacité des élus à agir efficacement mettent en lumière un manque criant d’ambition et de responsabilité. Les habitants, notamment les agriculteurs, souffrent depuis longtemps des conséquences de cette gestion catastrophique. Le Cap Corse, en proie à une crise qui ne cesse de s’aggraver, est aujourd’hui un symbole poignant du désastre écologique et humain provoqué par l’inertie des dirigeants locaux.