Des incendies meurtriers ont frappé la Balagne dans un climat de tension croissante. Dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 juin, le site de location « Rent a Car » à l’aéroport Sainte-Catherine de Calvi a été ravagé par les flammes, entraînant la destruction totale de deux algeco d’accueil, d’une terrasse et de cinq véhicules, dont deux hybrides. Deux autres voitures ont subi des dégâts partiels. Les enquêteurs du parquet de Bastia soupçonnent une action criminelle, ouvrant une procédure pour « destruction par moyen dangereux ». Cette nouvelle attaque intervient à la suite d’autres incendies récents, notamment celui d’un catamaran et de cinq semi-rigides appartenant à des entreprises maritimes.
Le préfet de Corse, Jérôme Filippini, a condamné ces actes comme « détestables », soulignant leur impact sur l’économie locale. Il a affirmé que les forces de sécurité s’efforcent activement d’élucider ces faits, tout en exigeant une patience des victimes. « L’État ne lâchera pas prise », a-t-il assuré, promettant une lutte sans relâche contre la criminalité organisée.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé un dispositif inédit pour renforcer la lutte contre les crimes sur l’île, tout en maintenant les règlements de comptes sous le contrôle de la JIRS de Marseille. Le maire de Calvi, Ange Santini, a déploré ces attaques comme une « dérive violente » qui menace l’avenir des entreprises locales. Il a appelé à restaurer un climat de paix pour permettre aux entrepreneurs de travailler en sécurité.
Ces événements illustrent un éclatement croissant de la criminalité, mettant en lumière les failles d’un système incapable de protéger les citoyens et les acteurs économiques. La Corse, déjà confrontée à des défis structurels, se retrouve une fois de plus au centre d’une crise qui menace son avenir.
