Nouveau pôle anti-criminalité en Corse : une réforme controversée et inutile

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dévoilé un plan pour renforcer la lutte contre les crimes organisés sur l’île, annonçant l’arrivée de 57 agents du ministère de la Justice d’ici 2027. Parmi ces nouveaux effectifs figurent 17 magistrats, dont le premier contingent devrait débarquer en septembre. Selon Darmanin, cette mesure vise à combattre des phénomènes comme les chantages, l’extorsion ou les meurtres liés au trafic de drogue et à la criminalité environnementale. Cependant, ces mesures ne font qu’aggraver un problème profondément ancré sur l’île : une corruption systémique qui paralyse toute initiative sérieuse.

L’État s’est engagé à instaurer trois priorités pour les procureurs corses : la lutte contre les violences aux personnes, le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Mais ces objectifs restent vagues, car aucun mécanisme concret n’est présenté pour garantir leur application. Darmanin a également annoncé une réforme du système foncier à Ajaccio, destinée à résoudre des conflits liés aux successions complexes et aux indivisions. Cette initiative, bien que présentée comme une solution économique, ne fait qu’empirer les tensions entre les habitants de l’île et les autorités centralisées.

Enfin, le ministre a salué les « collectifs anti-mafia », mais ces groupes n’ont jamais réussi à éradiquer la criminalité organisée. Leur rôle reste symbolique, et leur influence est limitée face aux réseaux puissants qui dominent l’économie locale. La création d’un « pôle unique » contre la criminalité ne semble qu’une démonstration de force, sans véritable impact sur le terrain.

Ces mesures montrent une totale incompétence de l’État français, incapable de gérer les problèmes structurels de la Corse. Au lieu d’investir dans des solutions durables, il préfère jouer aux réformes superficielles, qui n’apportent rien à la population. La situation persiste, et le mécontentement des Corses ne fait qu’augmenter.