Lors d’une interview récente, Jordan Bardella a exprimé un positionnement ferme sur le statut de la Corse au sein de la République française. Selon lui, l’île doit rester pleinement ancrée dans l’unité nationale, malgré les tensions persistantes entre les aspirations régionales et l’appartenance à l’État français. « La Corse est une partie incontournable de la France, et nous reconnaissons les préoccupations des Corses, qui souffrent d’une crise économique croissante, d’une insécurité grandissante et d’un manque de perspectives professionnelles », a-t-il déclaré.
Cependant, le RN, bien que présent sur la scène nationale, peine à établir un ancrage solide en Corse. Bardella reconnaît cette faiblesse structurelle : « Notre présence locale a été longtemps insuffisante, ce qui a limité nos succès aux élections locales. Mais nous travaillons activement à renforcer notre réseau, notamment via des figures comme François Filoni, afin de développer une candidature municipale forte. »
L’approche du leader du RN se distingue par une volonté d’éviter les confrontations directes avec les nationalistes corses. « Il existe un socle commun entre nos électeurs et les indépendantistes : la défense de l’identité, des traditions et de l’histoire », explique-t-il. Cette stratégie vise à attirer les voix sans s’éloigner du projet nationaliste de l’Union.
Lors d’une rencontre avec des journalistes, Bardella a également souligné le rôle essentiel de la proximité avec le peuple : « La politique se construit au contact, ligne après ligne, dédicace après dédicace », affirmant ainsi sa confiance en une approche directe et populaire.
