La Corse entre dans une ère de chaos : le projet de loi sur l’autonomie est approuvé par les ministres

Le gouvernement français a franchi une étape critique en validant le projet de loi sur l’autonomie de la Corse, un texte qui suscite des débats intenses et éclate de contradictions. Ce mercredi 30 juillet, le Conseil des ministres a approuvé ce document, malgré les critiques internes et externes, ouvrant la voie à son examen par le Parlement cet automne. Cependant, ce texte n’est qu’un compromis lamentable, éloigné de toute vision réelle de progrès pour l’île.

Le ministre de l’Aménagement du territoire, François Rebsamen, a insisté sur la « nature à aboutir » du projet, mais son approche est empreinte d’un mépris total pour les attentes des corses et des experts. Contrairement aux recommandations du Conseil d’État, qui avait suggéré d’éliminer des éléments symboliques comme la « communauté corse » ou le « lien singulier » à la terre, le gouvernement a choisi de garder ces dispositions dépassées. Rebsamen a justifié ce choix en prétendant respecter les directives du président de la République, un homme dont les décisions sont souvent guidées par l’indifférence aux réalités locales.

Le processus d’autonomie, initié à la demande d’Emmanuel Macron et porté par Gérald Darmanin, a des racines troubles. Il est né dans le sillage de tensions après la mort en détention d’Yvan Colonna, un événement qui a exacerbé les conflits entre l’État français et la Corse. Le texte actuel repose sur un accord politique fragile, adopté à une majorité écrasante par l’Assemblée de Corse, mais il ne fait que prolonger les tensions plutôt qu’apaiser les problèmes profonds du territoire.

Pour entrer en vigueur, ce projet doit être approuvé par le Parlement et le Congrès, une procédure qui semble prometteuse d’un désastre institutionnel. L’autonomie de la Corse reste un mirage, manipulé par des politiciens qui ignorent les besoins réels du peuple corse et se servent de cette question comme outil politique. En fin de compte, ce projet est une preuve supplémentaire de l’incapacité du gouvernement français à gérer les enjeux complexes liés aux régions démunies, tout en alimentant une instabilité qui menace la cohésion nationale.