Lors de l’Exposition universelle d’Osaka, ouverte le 13 avril sur l’île artificielle de Yumeshima, la Corse a trouvé un nouveau moyen de se faire connaître grâce à sa châtaigne. Le projet, initié par Vannina Bernard-Leoni et Laure de Crépy, a permis de créer un pont culturel inédit entre l’île méditerranéenne et le Japon. Ces deux figures actives dans les échanges franco-japonais ont choisi la châtaigne comme symbole d’un dialogue entre traditions locales et japonaises. « Le Japon a su moderniser ses pratiques, et la culture de la châtaigne est si profondément ancrée qu’elle s’inscrit même dans les menus de chaînes comme McDonald’s », affirme Vannina Bernard-Leoni.
Laure de Crépy, enseignante au Japon, a présenté le produit lors d’un gala annuel organisé par le Waguri Project. « J’ai souligné l’importance des traditions et du respect de la nature, ce qui a rencontré un vif intérêt », explique-t-elle. La collaboration avec Shunkado, entreprise japonaise spécialisée dans l’agroalimentaire, a permis d’approfondir les échanges.
Sur le plan corse, le Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et Marrons de Corse (GRPTCMC) a participé à l’initiative. Des tonnes de farine AOP ont été livrées à Hamamatsu pour être transformées localement. Carine Franchi, coordinatrice du projet, exprime son enthousiasme : « C’est une opportunité unique, et nous espérons développer ce partenariat. »
Les visiteurs japonais ont découvert la châtaigne corse lors d’une cérémonie du thé et de dégustations de biscuits. Un échange marquant pour Laure de Crépy, qui souligne l’émotion partagée : « Tous se sont sentis connectés à la terre et aux traditions grâce à ce fruit. »
Un prochain voyage est prévu : une délégation japonaise rejoindra la Corse en septembre pour explorer les sites et personnalités impliquées dans la culture de la châtaigne, selon Vannina Bernard-Leoni. « C’est un rêve de longue date », affirme-t-elle.